A 21 ans, Sophie Cabal reprend une exploitation avicole à Tourtrol et envisage la production de 9.000 poulets fermiers par an.
Au niveau national, la viande de volailles représente 30% de la production totale de viande, se plaçant ainsi au second rang derrière la viande de porc, loin devant la viande bovine. Entre 2004 et 2006, la production a connu un ralentissement passager du fait de la grippe aviaire. A l’échelle internationale, elle est la troisième viande consommée en France, avec 28% des volumes. La ferme France comptabilise 19608 exploitations ayant un atelier volailles dont 6935 d’entre eux pour lesquelles cette production représente plus de 75% de leur revenu.
En Ariège 110 exploitants ont un atelier poulets de chair ou poules pondeuses. Sophie Cabal âgée de 21 ans a décidé de s’installer dans cette production. Après avoir réalisé un BTS ACSE (analyse et conduite des systèmes d’exploitation agricole) au lycée agricole de Pamiers, la jeune femme a débuté une certification par alternance. « A la suite de mon BTS, j’ai voulu me former en aviculture en attendant de trouver une exploitation. Dans le cadre de la certification, j’ai réalisé mon stage dans le Gers. En décembre, j’ai été informée de la vente de cette exploitation à proximité de la maison familiale. J’ai alors arrêté mes études pour pouvoir m’installer. C’était pour moi une opportunité de reprendre une exploitation clé en main. Le parcours à l’installation a été quelque peu difficile car il n’y avait aucun maître de stage agréé en volailles à ce moment là en Ariège alors que mon plan de professionnalisation personnalisé prévoyait un mois de stage ».
Située dans les coteaux sur la commune de Tourtrol, l’exploitation est constituée de 28 hectares et de différents bâtiments pour le stockage et les volailles. « Mon objectif est de produire 9.000 poulets fermiers par an. Les volailles disposent de grands parcs et la densité maximale dans les bâtiments est de 8 poulets par mètre carré ». Les poussins seront achetés à un jour par bande de 700, et seront ensuite conduits jusqu’à maturités. Environ 14 hectares de blé seront produits sur l’exploitation et Sophie prévoit d’acheter le maïs et le soja pour l’alimentation des volailles. D’un point de vu sanitaire, la réglementation oblige la désinfection des bâtiments et un vide sanitaire pendant un mois à chaque fin de bande. L’intégralité de la production sera vendue en vente directe et en circuit court. « Je me suis installée le 15 juin 2011, j’ai alors acheté 200 poulets pour pouvoir proposer rapidement des produits à ma clientèle et j’ai réalisé la diffusion de tracts. Je vends mes poulets aux particuliers. Dans les mois à venir, j’ai prévu de réaliser plusieurs marchés : Pamiers, Toulouse…, je me suis inscrite pour fournir la Plate-forme et je commence à prendre contact avec différents comités d’entreprise. J’envisage aussi de faire un point de vente à la ferme. Au niveau du temps de travail, je prévois un jour par semaine pour l’abattage des volailles et un jour par semaine pour les livraisons ». Pour les fêtes de fin d’année, Sophie proposera, uniquement sur commande, des chapons, et plus tard des canards gras et bien sûr du foie gras pour régaler les papilles des plus gourmands.