« Aide familial depuis le mois de juillet 2011, je prévois de m’installer en production ovine en GAEC avec mon père l’année prochaine.
L’exploitation se compose de 220 hectares et d’un troupeau de 1200 brebis tarasconnaises. Dans le cadre de mon installation, je souhaite la création d’un troupeau Montagne Noire pour la sélection dans le cadre de la relance de la race. La production ovine nécessite plus d’organisation mais pas plus de main d’œuvre. La brebis permet une très bonne valorisation des terres. Au niveau de la technique, cela nécessite certes beaucoup d’attention car il faut regarder chaque animal mais cela ne prend pas plus de temps que pour une autre production, c’est une question d’habitude. Il faut être ouvert et polyvalent. Au niveau de la conduite d’élevage, nous cherchons en permanence à nous moderniser pour limiter les contraintes de travail. En 2007, mon père a investi dans une pailleuse distributrice ce qui nous a permis d’alimenter le cheptel en ½ heure au lieu de 5 heures par jour. Nous travaillons également en collaboration avec l’école vétérinaire de Toulouse où ils réalisent des études sur notre troupeau.
Depuis 2010, la conjoncture est favorable aux installations ovines. Les cours sont remontés, le bilan de santé de la PAC a permis un juste rééquilibrage des aides ce qui permet aux éleveurs de souffler un peu et de redonner enfin une image positive à l’élevage ovins. Pour favoriser les installations dans cette filière, c’est important que les communes et les propriétaires apportent leur soutien pour permettre l’acquisition au foncier. Rien que sur la commune, 300 hectares ne sont pas utilisés. Les brebis valorisent les bois et les landes. Il faut réaliser en plaine le même type de travail que les associations foncières en montagne ».