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avr 20

Luc Cazampourre : une installation HCF en zone de montagne

Extrait Terres d’Ariège du 17 juin 2011

« Par amour du pays, pour venir travailler en zone de haute montagne et par passion de l’élevage » Luc  Cazampourre s’est installé en début d’année 2011 sur la commune de Montaillou en élevage bovins viande.

 

Ce jeune homme âgé de 25 ans a appris ce métier grâce à Pierre Henrich, agriculteur à Prades « à l’âge de 16 ans, je travaillais comme salarié agricole pendant les vacances scolaires chez Pierre. Il m’a transmis son savoir faire. Je suis titulaire d’un BTS tourneur/fraiseur et j’ai travaillé à Toulouse avant de quitter mon emploi pour passer le BPREA. Durant cette année scolaire, un agriculteur de la commune a cessé son activité ce qui m’a permis de reprendre l’exploitation une fois le diplôme en poche. Avant de m’installer j’ai été salarié sur le groupement pastoral de Prades où je m’occupais du gardiennage des bêtes et de l’entretien des clôtures, des lacs…Cette expérience m’a permis de me faire un peu plus la main sur les vaches ». L’exploitation est aujourd’hui constituée de 75 hectares et 37 mères de race Limousine. L’objectif est d’arriver à 40 mères et de vendre les animaux principalement en tant que reproducteurs « mes vaches sont plus rustiques, elles sont habituées à ce territoire de haute montagne ». Les veaux et les vaches de réformes seront commercialisés en vente directe. Luc a conservé un lien très privilégié avec l’agriculteur voisin, Pierre Henrich qui lui a fait découvrir ce métier. « Nous travaillons quotidiennement ensemble. Nous avons mis en place un cahier d’entraide ou nous notons les heures effectuées chez l’un ou chez l’autre. Le travail à deux permet de simplifier les taches et d’optimiser le temps ». Luc connait l’agriculture de haute montagne, ses atouts mais aussi ses problèmes…

Dans la nuit du 1er juin, un veau a été victime d’une attaque d’ours. « Elle a eu lieu dans la nuit, sur une parcelle à seulement 200 mètres du village de Montaillou. Celui-ci était ouvert de l’oreille à l’épaule et environ 5/6 kilos de viande ont été dévorés. Les techniciens du suivi de l’ours sont venus sur place et à cause de la pluie, ils n’ont pu trouver aucun indice démontrant la culpabilité directe de l’ours. Heureusement, une attaque d’ours avait été enregistrée sur une brebis sur le même secteur quelques jours auparavant ». Cela démontre une fois de plus les conséquences négatives de réintroduction d’ours pour les éleveurs de montagne. Inquiet de cette situation, Luc dénonce le protocole « pour le comité de suivi, il faut retrouver des poils ou des traces pour que les attaques soient imputées à l’ours. Mais lorsque les vaches sont apeurées, le terrain est complètement piétiné. Sur mes parcelles, il y a des zones de bois et des zones de plaines, l’idéal pour l’ours. J’ai actuellement 19 veaux de moins d’un mois, s’il revient il peut faire un carnage ». Cela entraîne bien sûr des questionnements concernant l’indemnisation des animaux mais aussi du travail génétique sans compter l’angoisse permanente qui pèse sur les épaules de ce jeune éleveur.

Hors cadre familial, Luc Cazampourre s’est rapidement investi au sein du syndicat local des Jeunes Agriculteurs ce qui lui a permis de rencontrer les agriculteurs des communes voisines « c’est important d’échanger sur nos pratiques pour pouvoir évoluer. Comme je ne suis pas issu du milieu agricole, je ne connais que très peu d’agriculteurs. En m’installant cette année, je suis devenu adhérent aux JA et j’ai participé aux différentes actions, assemblées générales, réunions techniques, foire de Tarascon… ».

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