Pierre-Jean Stival s’est installé en mai 2010 sur la commune de Mazères. L’installation s’est réalisée grâce à l’achat de 33 hectares de terres irrigables avec la production de maïs semence et de maraîchage.
En 2011, 27 hectares de maïs semence ont été implantés. De sa première saison, le jeune agriculteur tire un bilan plutôt mitigé « Après beaucoup d’inquiétude au niveau de l’irrigation au mois de juin, la campagne s’est pas trop mal passée. Le 13 juillet, nous avons eu un orage de grêle qui a endommagé nos cultures. Les pluies abondantes du mois de juillet ont limité la croissance du maïs. Je pense être au dessous des rendements de référence mais cette année le produit brut devrait augmenter de près de 18% par rapport à l’année dernière. Les surfaces de l’année prochaine dépendront de mes résultats de cette année. Les programmes devraient être en augmentation du fait de la demande croissante des pays de l’Est en semence de maïs car ces pays émergeants se calquent sur nos modèles de production ». Ce type de culture reste étroitement lié à la possibilité d’irriguer les terres. Lors de l’installation de son père, Jean-Paul Stival, en 1977, l’irrigation par le réseau venait d’être mise en place. Selon ce dernier, tous les agriculteurs avaient des animaux et notamment des vaches laitières et l’irrigation a permis de stabiliser ces bassins de production. « Nos rendements sont nettement inférieurs par rapport aux bassins du Nord de la France. Nous ne pouvons donc pas être compétitifs avec les autres régions. Pour pouvoir vivre de notre métier, il nous faut de l’eau » note Pierre-Jean.
En parallèle de son activité céréalière, l’agriculteur en herbe ne perd pas de vue sa diversification dans le maraîchage… un projet assez atypique d’ailleurs… « Je souhaite produire trois hectares de maraîchage sous serre. Ce projet serait réalisé en partenariat avec une société privée française qui placerait des serres en verre de type hollandaises avec du photovoltaïque. Faute d’accord de permis de construire, ce projet est en attente » regrette Pierre Jean. « Depuis que je suis petit je fais les marchés avec ma mère. C’est valorisant de pouvoir produire un produit fini et d’avoir ce lien avec le consommateur ». C’est principalement pour cette raison que Pierre-Jean souhaite par la suite développer cette activité avec la production de tomates, fraises et asperges.
La famille Stival travaille occasionnellement ensemble grâce à la mise en place d’un cahier d’entraide. A seulement 21 ans, ce jeune homme a fait le choix de s’installer rapidement « les études ce n’était pas mon fort. Ce que je voulais c’est devenir agriculteur ». Avec beaucoup d’optimiste et de volonté pour son métier, Pierre-Jean a franchi le cap de l’installation et regarde vers le futur pour son exploitation.